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Rachel Monnat / Accrosens

Rachel Monnat / Accrosens

Parler de la vie, de la sexualité...


Flexivégétarien ou non-libidoïste?

Publié par Rachel Monnat sur 1 Novembre 2016, 18:59pm

Catégories : #sexualite

Flexivégétarien ou non-libidoïste?

Je discutais l’autre jour avec des collègues de boulot et en parlant d’alimentation… elle me dit « ah tu es flexivétagrienne ». Je l’ai regardé pour tout de bon… « Quoi ? »…Et j’ai poursuivi : « C’est comme pour la sexualité, il a toujours de nouveaux termes, je m’en sors plus avec ces vocabulaires, je me sens complètement dépassée. »

J’ai lu un livre « l’amour sans le faire » de Geraldin Levi Jossten-van Vilsteren où elle parle de sa vie comme « non libidoïste », où elle a enfin accepté qui elle était quand elle a découvert qu’elle faisait partie de ces gens-là.
Ce qui me gêne personnellement, ce n’est pas qu’on n’aie pas de libido et qu’on n’aie pas envie de le découvrir et que l’on se sent bien ainsi…
Ce qui me gêne c’est qu’on doive mettre un nom, un terme, à ce que l’on vit pour être bien et se sentir accepté par la société.

Cette auteure décrit les symptômes d’une non-libidoïste… par exemple se sentir incomprise, se sentir seule, vivre une adolescente décalée… par rapport à tous ces symptômes, je suis à 100% non libidoïste ! Pourtant, sans connaître ce mouvement, j’ai découvert que je n’étais pas sans libido... avec un peu de temps.

Je ne suis pas surprise que beaucoup de personnes (femmes et hommes) vivent sans libido… mais ce qui me titille, c'est que cette catégorie de personne ne supporte pas leurs corps et encore moins leurs sexes… C’est un calvaire d’aller, par exemple, chez le gynéco. Mais si on n’a aucune libido, quel est le problème de montrer son sexe... ou son bras ? Il n’y a, à mon avis, ni peur, ni gène, c’est juste une partie d’un corps, comme une autre… mais s’il y a gène, n’y a-t-il pas intimité ? Et du coup… une libido non dévoilée ? Enfoui ?

L’autre question que je me pose… pourquoi cette envie de classer, de se mettre volontairement dans une case avec une étiquette… en prenant le risque que de changer de case soit encore plus difficile… car s’être battu pour être mise dans une case… demandera le double d’énergie pour y changer.

Bien entendu se mettre une étiquette favorise les rencontres sur internet… on a un terme, on se google, on discute à distance et on se sent moins « seul »…

Mais pourquoi ne pas s’accepter, qui on est avec nos pulsions du moment ? Accepter qu’on soit différent de son voisin ? De sa famille ? Qu’on est tous uniques ? Dire… « Aujourd’hui, je me sens ainsi ! »
 

L’autre sera toujours différent de nous… et si on veut aimer et être aimé on ne peut que l’accepter.
 

Alors ne confondons pas asexuel (qui peut avoir une libido, mais sans relation) et non-libidoïste (qui n’a pas de libido), ne confondons pas pansexualité et bisexualité (je n’ai pas compris la différence) mais acceptons que nous soyons uniques… et demandons-nous qui es-tu ? Qu’aimes-tu ? Que manges-tu ? Et se poser la question à chaque rencontre… car chaque lendemain est un autre jour... non?

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