Stand de livres à la Poste

Depuis juin 2023, je tiens des stands sur une semaine dans les différentes filiales de la Poste.
À leur actuelle, j'ai déjà été à Porrentruy, Delémont 2, Moutier, Saignelégier, Echallens, Moudon, Neuchâtel-gare.
Bien entendu quand j'aborde les clients pour expliquer mes trois livres et donc trois thèmes : sexualité, nudité, mort, cela provoque quelques réactions.

Il y a ceux s’intéressent à mes livres.
Il y a ceux à qui ça n’intéresse pas.
Il y a ceux qui me félicitent.
Il y a ceux qui ne me regardent pas et se dépêchent d’atteindre la porte de sortie.
Il y a ceux qui courent.
Il y a ceux qui ne lisent pas.
Il y a ceux qui lisent, mais qui ont trop de livres.
Il y a ceux qui se font le devoir de lire tous leurs livres avant d’en acheter d’autres.
Il y a ceux qui se sentent coupables de ne pas lire.
Il y a ceux qui travaillent.
Il y a ceux qui vont prendre un train.
Il y a ceux qui n’ont pas le temps.
Il y a ceux qui sont stressés.
Il y a ceux qui veulent revenir sans revenir :
Il y a ceux qui reviennent.
Il y a ceux qui racontent toute leur vie.
Il y a ceux qui disent « :Je ne suis pas mort ! »
Il y a ceux qui ont déjà été morts.
Il y a ceux qui trouvent que c’est dramatique.
Il y a ceux qui sont attristés.
Il y a ceux qui admirent.
Il y a ceux qui trouvent courageux.
Il y a ceux qui connaissent.
Il y a ceux qui se méfient.
Il y a ceux qui pleurent un être cher.
Il y a ceux qui s’exclament « C’est génial ! »
Il y a ceux qui cherchent un écrivain pour écrire leur histoire.
Il y a ceux qui font de grandes théories sur la vie.
Il y a ceux qui savent ce que le livre dévoile en lisant le titre.
Il y a ceux qui posent plein de questions et ensuite, ils disent savoir exactement ce qui est écrit dans le livre.
Il y a ceux qui disent qu’ils sont trop vieux pour la sexualité.
Il y a ceux qui trouvent que c’est justement le moment de mieux se connaître.
Il y a ceux qui disent «bonne chance, beaucoup de succès ».
Il y a ceux qui s’énervent, car eux peuvent se permettre de parler de la sexualité, car ils sont plus âgés que moi.
Il y a ceux qui m'écoutent longuement, attentivement, puis ils me disent qu'ils ne parlent pas français.
Il y a ceux qui s’intéressent, qui n’achètent pas, mais qui donnent leur carte de visite pour boire un verre.
Il y a ceux qui achètent à condition que j’accepte qu’ils me recontactent quand ils auront lu.
Il y a ceux qui s’exclament : vous racontez votre sexualité ?
Il y a ceux qui interpellent « ah c’est vous ? »
Il y a ceux qui se fâche qu’on puisse parler de la mort.
Il y a ceux qui sont convaincus qu’il n’y a qu’une vérité dans ce monde : la leur !
Il y a ceux qui trouvent qu’on a déjà trop abordé ces thèmes.
Il y a ceux qui trouvent qu’on n’en parle pas assez.
Il y a ceux qui ne s’intéressent pas à mes livres, ni à mes thèmes, mais qu’ils veulent faire du business.
Il y a ceux qui trouvent que c’est tabou.
Il y a ceux qui expriment de la joie en parlant de la mort.
Il y a ceux qui se confient.
Il y a ceux qui m’écoutent et ensuite ils me questionnent « Alors à quoi pense un modèle d’art ? » ou « Que nous disent les morts ? »
Il y a ceux qui achètent et qui repassent le lendemain en disant « : Wahou ».