Je discutais avec une amie hier soir et je lui ai demandé ce qu’elle pensait de #Meetoo ? Elle m’a répondu qu’elle trouvait que c’était exagéré. J’étais soulagée d’entendre le même avis que moi ! Car je n’osais jusque-là m’exprimer à ce sujet !
D’un côté, je ne peux pas être contre, car il y a de forts abus et c’est bien de le dire ! De l’autre côté, ça me gêne.
De tout temps, la sexualité, la séduction font partie du jeu du pouvoir… Ça a toujours existé, ça existe et ça continuera d’exister.
On dénonce les femmes qui ont été harcelées par les hommes. Mais les femmes utilisent aussi leur sexe pour obtenir des jobs, des promos ou même des enfants, une maison, des vacances… Et je pense qu’elle l’utilise quasiment autant que l’homme. La femme ose s’exprimer, actuellement, quand elle se sent abusé, mais elle n’exprime pas quand elle abuse, et l’homme ne s’exprime pas dans les deux cas qu’il soit abuseur ou abusé.
Un homme, il y a quelques mois, c’est plaint d’avoir aimé une femme qui ne l’aimait pas, qui jouait de lui, il était accro à elle, elle le menait en bateau. Il en parlait à demi-mot, il disait « plus jamais », il avait honte.
Je suis en train de re-regarder « Sex and the City » : le personnage de Samantha joue avec son sexe pour obtenir ce qu’elle désire des hommes. Dans les discussions entre les 4 femmes du film, Samantha apporte toujours le point de vue, non pas de la victime, comme certains personnages, mais en retournant les situations, à son honneur, dans le rôle du pouvoir de son sexe de femme. Un fait dégradant devient pour elle gratifiant.
Une situation identique, peut-être retournée de quelques façons dont on se veut se situer.
Il y a deux jours, je discutais avec mon voisin, qui me faisait un compliment, tout de suite, il s’est repris en justifiant que c’était juste un compliment qu’il avait envie de me faire et non du harcèlement. Est-ce qu’un homme n’ose plus complimenter une femme de peur de se faire traiter de harceleur ? À la suite de cela, j’en parle à une autre amie ce midi, elle rigole et me montre cette image, qui me fait bien sourire, car il y a du vrai :
Je pense que les personnes qui lisent #Meetoo et les hommes qui se sentent blessés ne sont, malheureusement, pas forcément les personnes à qui le message s’adresse…
Autour de moi, je vois de plus en plus d’hommes douter, avoir peur, ne plus oser s’engager, ne plus oser draguer, ne plus oser être eux-mêmes. Et je pense que tout cela est lié à la femme, non pas qu’elle désire être l’égalité de l’homme, mais qui désire être supérieure à l’homme.
En même temps, je vois ces mêmes hommes timides qui sont sur les sites de rencontre, derrière des pseudo à faire des listes de pratique sexuelle dénudée d’amour.
Je pense que si j’avais à ce jour un pénis entre les jambes, j’en aurais honte. Honte des douleurs engendrée dans ce monde et je ne saurais plus comment être avec une femme, je deviendrais mal à l’aise, mielleux… ou, dans le cas contraire, peut-être que je mettrais des ornières et continuerais, malheureusement, de rabaisser la femme pour garder la tête hors de l’eau…
À mon avis, l’homme ne sait plus où il est.
Pourtant, c’est tellement beau un homme bien viril !
Un homme avec ses défauts tout comme la femme !