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Rachel Monnat / Accrosens

Rachel Monnat / Accrosens

Parler de la vie, de la sexualité...


Le temps de l'amour

Publié par Rachel Monnat sur 14 Novembre 2017, 10:55am

Catégories : #sexualite, #femme, #homme

Peintre: Toulouse Lautrec

Peintre: Toulouse Lautrec

On fait l’amour le soir avant de dormir, le matin en se levant (pour ceux du matin) ou encore glissé entre 5 et 6 pour ceux de l’après-midi.
On pense qu’une femme « qui mouille » est prête à être pénétrée, qu’un homme « qui bande » est prêt à être pénétrant… En pourtant...
J’entends régulièrement des femmes qui ne vivent pas d’orgasme ou l’ayant connu tardivement. Les hommes, de ce que je vois et entends, la plupart sont éjaculateurs précoces… mais ils n’oseront que rarement s’en plaindre.

Pour moi, il n’y a qu’une réponse à ces deux problèmes, on ne prend pas assez de temps pour faire l’amour. On ne prend plus le temps d’avoir vraiment envie, de faire monter l’excitation pour qu’il se propage dans le corps, de se sentir réellement nourri, comblé. On s’arrête aux premières manifestations extérieures et on conclut en quelques minutes, dans la rentabilité.

Personnellement, je suis vraiment excitée après deux heures. Avec un homme, si on prend le temps d’une heure c’est déjà beaucoup, donc,  depuis quelques années, je suis frustrée dans la sexualité de couple.

Un jour où je partageais mon envie de faire l’amour durant une journée. L’homme m’a répondu que c’était une perte de temps. En vacances, il faut faire des visites ! Pourquoi pas une demi-journée, mais pas plus ! J’avoue que je n’en revenais pas : faire l’amour est une perte de temps !

Je me sens plus nourrie, ressourcée à faire l’amour plutôt qu’à visiter la Tour Eiffel ! Même si elle est jolie…

J’ai l’impression, qu’il y a 20, on prenait plus de temps. Je me rappelle y avoir passé même un week-end entier. Même si je ne vivais pas d’orgasme, qui était dû à la méconnaissance de mon corps, cela donnait place à une belle intimité.

Actuellement, de mon expérience, je ne sens plus cette disponibilité. Est-ce dû  à l’âge ? Mais à 25 ans, je sortais avec un homme de 30 ans…
Maintenant, même en ayant voulu l’agender (je sais ce n’est pas glamour, mais j’essaye de trouver des solutions) je me suis confrontée à un mur.

Le soir et même la journée, quasiment tout le monde est joignable instantanément sur les réseaux sociaux ! Avec internet on a délié les langues pour parler de tout et même de sexualité, mais on a perdu ce temps…
Il reste encore le temps de l’apéro, mais celui-là, semble être devenu sacré. On préfère faire l’apéro que de partager l’intimité.

Alors on se contente de faire l’amour en quelques minutes...

Est-ce que le problème n’est pas la peur de créer l’intimité ? De se retrouver face à soi-même ? Est-ce qu’internet a  gâché ce temps ? On ne veut que du rentable, des choses qui se « partagent » sur les réseaux ?
Est-ce qu’il n’y a pas plus de séparation dans les couples, car on ne sait plus être intime ? Ni avec soi, ni avec l’autre ?
Est-ce plus facile de fuir tout cela ?

Est-ce qu’on est obligé de passer par une panne générale d’électricité pour être obligé de retrouver du temps ?

Un sujet qu’on peut débattre pendant longtemps…

Espérons que les gens qui ont envie de prendre le temps, de vibrer, d’entrer dans l’intimité le fassent pour eux-mêmes, car ensuite, cela deviendra spontané et naturel de prendre ce temps à deux, sans attente, ni frustration, mais dans la plénitude.

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