Comment parle-t-on de la sexualité ? En humour, en psychologie, en éducation sexuelle, en porno…
Mais en parler de toi à moi ? De nos expériences, de ce qu’on aime ou non ? Pour se rassurer ou se donner des idées…
On apprend à dire « non », on apprend « à mettre des capotes », on apprend à déculpabiliser… Mais le plaisir qui le transmet ?
Par mon blog et mon livre, qui paraîtra cette année, c’est ce que j’ai envie de partager… ces anecdotes, ces plaisirs, ces doutes, ces peurs et le cheminement de la sexualité.
J’ai beaucoup de compliments très encourageants. Mais j’ai aussi régulièrement des remarques (des hommes… eh oui !) qui m’ont, parfois, fais douter et donner l’envie d’arrêter. On dirait qu’il n’y a pas de limite… j'en parle librement donc, je couche avec tout le monde ! Ils me racontent leurs fantasmes et me demandent que je les initie pratiquement à mes articles! Je ne réponds pas, car je trouve déplacé... Mais je les vexe, car ils se considèrent dans le vif du sujet et, en plus, ils se livrent intimement. Pour moi, parler de sexualité et faire l’amour c’est deux choses différentes ! Je ne livre que des mots sur du papier, mon intimité n’est pas dévoilée, d’ailleurs je n’ai pas fini de le découvrir…
Bien sûr, je ne peux pas interdire que mes propos fassent parfois fantasmer et quelque part c’est tout à mon honneur ! Mais personnellement, je préférerais ne pas être au courant ou, tout au plus, que vous ne vous vexez pas si je n’y réponds pas.
Par contre, je ne manque pas de répondre à un commentaire constructif !
Ce qui m’interpelle, c’est de savoir si nous savons écouter simplement la sexualité? Connaissons-nous la limite des mots et de l’action ? Est-ce que la femme n’a justement plus envie d’en parler, car à chaque fois, on a cru qu’elle demandait de l’action ? Est-ce cela qui a brimé le dialogue ? Est-ce qu’on n’est pas dans un cercle vicieux... on en parle quand on veut l’action, sinon on doit se taire ? Et le fait de se taire coupe aussi l'envie?
Personnellement, je suis parfois agacée, quand je parle de sexualité et qu’on me fait une allusion à l’action, alors que ce n’était pas mon envie du moment. Parfois, je coupe la conversation, de peur qu’on m’en demande plus…
Et pourtant, c’est tellement agréable et enrichissant d’en parler, juste pour en parler, pour partager, pour comprendre, pour apprendre, pour tenir compte de nos défaillances.
Chers lecteurs, je ne vous connais pas et vous ne me connaissez pas. Mais peut-être bien que mes mots ou vos retours nous en apprendront un peu plus sur nous-mêmes !
Alors, si on écoutait la sexualité nous parler simplement?