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Rachel Monnat / Accrosens

Rachel Monnat / Accrosens

Parler de la vie, de la sexualité...


Si j'avais une chatte...

Publié par Rachel Monnat sur 1 Août 2016, 09:52am

Catégories : #sexualite, #femme

Si j'avais une chatte...

En tant qu’homme, je tiens et je regarde spontanément mon sexe tous les jours. Pendant longtemps, j’ai imaginé qu’une femme connaissait aussi bien son sexe qu’un homme connaissait le sien et j’enviais cette faculté de connaître cette partie qui m’intimide au plus profond de moi-même. J’ai rêvé d’avoir une chatte pour prendre le temps tout seul, de le comprendre et de le connaître.

Je me sens mal à l’aise face à ce sexe et je me suis toujours senti obligé de tenir le rôle de celui qui maîtrise, car je me sens incapable de dire que je ne sais pas comment m’y prendre, alors j’enchaîne des mouvements qui semblent plus ou moins marcher. J’y glisse ma main, je caresse, j’entrouvre, j’observe ses réactions et j’essaye de comprendre les mouvements qu’elle aime mieux. J’y glisse mon visage, ma langue, je sens sa chaleur et j’y prends plaisir et j’espère qu’elle aussi.

Si j’avais une chatte, j’aimerais prendre le temps de comprendre ce sexe si mystérieux. Je pourrais écarter les jambes et ressentir la sensation de ce monde encore si fermé qui va gentiment s’ouvrir. Je pourrais prendre un miroir et regarder… masser ses grandes lèvres qui cachent cette profonde intimité. J’écarterais tout doucement les lèvres avec mes doigts, et je ressentirais l’air frais s’y engouffrer, les petites lèvres se déployer, regarder le bout du clitoris pointer, ensuite je toucherais délicatement les petites lèvres, les pincerais, j’aimerais prendre le temps de masser toutes ces parties, sentir la peau tout au centre, si seule, si fragile, si luisante, je frôlerais le clitoris, j’écarterais son prépuce, je le regarderais grandir, je toucherais plus profondément pour sentir les ramifications du clitoris entrer dans les profondeurs de la chair, je descendrais ensuite pour observer l’entrée… je verrais ce petit bout de peau déchirée toute dentelée qui a protégé toute l’enfance et j’observerais l’entrée de l’origine du monde... Ce lieu qui nous fait fantasmer, ce lieu qui a parcouru tellement de naissances, ce lieu qui a englobé tellement d’univers, j’aimerais le regarder pour lui rendre hommage pour lui dire qu’il est beau, qu’il est si fort, si sensible, si caché, si présent, j’y glisserais un doigt, je sentirais la chaleur, l’humidité des parois suintée, je sentirais les rondeurs des profondeurs, les douceurs de l’accueil, j’y enfouirais mes doigts pour sentir les moindres recoins, je sentirais mon vagin s’ouvrir au gré de l’excitation, je sentirais les parois s’élargir. J’observerais ma vulve s’ouvrir de plus en plus, les lèvres se gonfler de sang, mes jambes vouloir s’écarter au maximum…


Cette fleur si délicate qui s’ouvre avec autant d’intensité, confiante au monde qui l’entoure.
J’aimerais sentir mon sexe gonflé, j’aimerais sentir cette sensation de chaleur m’envahir, j’aimerais sentir l’ouverture dans tout mon corps, cette sensation d’acceptation , de puissance et de confiance, sentir que mon sexe devient la porte d’entrée d’un univers sans limites, un lieu d’accueil, là où il fait bon y entrer, là où il fait bon y recevoir, là où on a juste envie d’avaler l’autre, cette sensation d’être envahi petit à petit, lentement, cette sensation d’accueillir l’autre de façon si naturelle, mais si exceptionnelle en même temps. Cette sensation de se sentir tellement soi quand l’autre est en nous. Cette sensation d’être prise de plus en plus profondément, de plus en plus vigoureusement comme si on infligeait une violente douceur... Une fleur qui s’ouvre indéfiniment…

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