Quand le gore rencontre la psychologie...

« L’Éventreuse » de Stéphanie Glassey ! Une œuvre bien sanglante par une auteure dynamique et si positive ! Un bien joli contraste !

Après son premier roman « Confidences assassines » où nous étions plongés dans un drame psychologique dans un petit village valaisan, cette fois-ci Stéphanie Glassey revient avec un roman aux éditions Gore des Alpes qui représente « l’envers de la carte postale suisse » !
Et pourtant… tous les livres sont inspirés d’histoires vraies ! 

L’Éventreuse se lit avec une facilité déconcertante et nous sommes emmenés dans des descriptions bien macabres !
Et pourtant… les thèmes sont toujours actuels !

Que vit une femme quand elle tombe enceinte malgré elle ? Et que c’est le fruit d’un viol ?

Au début du XXe siècle, copuler était péché ! Être victime de viol était un péché. Avorter était criminel !

Quels choix reste-t-il pour ces nombreuses femmes enceintes… qui seront bannies de leur famille et de leur village ! Il reste l’unique solution de se faire avorter ! L’accoucheuse du village, celle qui donne la vie, la nuit, en cachette, sans hygiène, en pleine nature, rend service à ces nombreuses femmes bien trop souvent engrossées.
Avec toujours cette crainte que, si le fœtus n’a pas été baptisé quand il était encore en vie, il n’ira pas aux paradis, mais il restera dans les limbes pour hanter ses géniteurs à vie…

Les accoucheuses de générations en générations sont aussi avorteuses et, chaque fois qu’on découvrait leur pratique, les gens du village les tuaient… Mais un jour, « Marie-Ange » refuse cet héritage fatal alors qu’elle n’a donné que le bien…  et elle décide de prendre sa revanche envers ces hommes ! Elle leur fait vivre le mal par le mal ! Une pépite dans les descriptions de ce sang qui gicle, de cette souffrance à cœur ouvert, de ces maux qu’on cache… On se surprend même à avoir du plaisir à lire ces descriptions ! On est emmené dans les profondeurs de la vie et de la mort avec un style d’écriture léger, fluide et des pointes d’humour (un magnifique personnage : le dindon) ! C’est déstabilisant, et en même temps, cela permet de prendre du recul pour mieux y rentrer avec plus de conscience…
Que les personnes soient pauvres ou riches, cela ne change rien, les mêmes évènements traversent ces vies. On accuse les hommes, mais est-ce que les hommes sont les uniques coupables ?

Comme vous l’aurez compris, au-delà des mots gore, c’est un roman psychologique… à découvrir, à réfléchir, à méditer… Où est le mal ? Où est le bien ? Où est la limite !

Un très bel échange avec Stéphanie Glassey à propos de son livre paru le 15 juin 2020, qui arrivera en librairie le jeudi 25 juin !

« Confidences assassines », un premier roman tout à fait bluffant ! Stéphanie nous emmène durant 650 pages dans une tragédie à Basse-Nendaz, où deux jeunes femmes cherchent à résoudre l’intrigue d’un meurtre suivi d’une disparition ! Dans ce village, les secrets ont été méticuleusement camouflés pendant de longues années ! Quand tout le monde se connaît, on préfère être discret, cependant quand il y a un incident et qu’il y a des enquêtes… cela bouscule, dérange la population et  les comportements sont parfois bien étranges… Un petit bijou où on est transporté dans cet univers entre la vie actuelle et la vie passée du début du XXe siècle.

Stéphanie Glassey ou Stéphanie Schwitter, c’est la même personne ! « Glassey » est son nom d’auteure et le nom de famille de sa mère ; par ce nom, elle rend hommage à la femme qui transmet la vie. « Schwitter » le nom de son père, son nom de naissance. Stéphanie est aussi thérapeute et elle pratique l’hypnose :