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Rachel Monnat / Accrosens

Rachel Monnat / Accrosens

Parler de la vie, de la sexualité...


On a marché sur ... le feu

Publié par Rachel Monnat sur 11 Juillet 2020, 15:59pm

Catégories : #au naturel, #marchesurlefeu, #amour, #la vie, #liberté, #témoignage, #voyage

Gauguin 1891

Gauguin 1891

L’inscription

Comment est-ce possible de marcher sur le feu ? Ou devrais-je dire sur des braises à 800 degrés ?

J’en avais entendu parler, mais cela restait vague. Récemment, j'ai vu une annonce « marche sur le feu », un stage organisé durant un week-end, au solstice d’été, à 30 minutes de chez moi, deux semaines plus tard !

 

Je m’y suis inscrite ! Si ça se fait, moi aussi je peux le faire ! Même si je ne comprenais pas pourquoi une marche sur le feu dure deux jours…

Mais le feu, ça brûle ? C’est ce qu’on apprend, non ? Comment peut-on détourner les lois de la physique-chimie ? C’est intrigant… Et si on peut détourner les lois, quoi d’autre est possible ?
J’en parlais à mes collègues, personne ne connaissait quelqu’un qui l’avait vécu, même si la plupart d’entre eux avaient vu des images en Inde… La veille du stage, au travail, je me demandais comment je serais le lundi ! Comment seraient mes pieds ? Serais-je apte à marcher, à travailler ?
Le samedi matin, plein de questions, j’ai pris le temps de regarder la vidéo explicative :

Le stage « marche sur le feu »

Je suis arrivée à 14h, nous étions une vingtaine de personnes provenant de toute la Suisse et de la France. Je ne connaissais personne, pourtant j’étais la seule à habiter si près. Nous nous sommes tous assis par terre,  un bouddha et de l’encens étaient posés au centre du cercle. Il y a eu les présentations, puis nous sommes entrés dans la méditation, nous avons chacun travaillé sur soi, notre raison d’être, nos envies, nos compétences et nous avons noté nos peurs. Ensuite, nous avons préparé le bûcher, à tour de rôle nous prenions une bûche en lui donnant un nom avant de la faire passer dans les mains de chacun en la nommant « la joie », « le plaisir », « la liberté », « la jouissance »… Nous avons allumé le bûcher et y avons jeté nos peurs et nous l’avons regardé s’enflammer…

 

On a marché sur ... le feu

Laissant les gardiens du feu s’en occuper, nous sommes allés nous préparer en salle, en nous mettant pieds nus et en retroussant nos pantalons. L’intervenante, Mélanie Henchoz, nous a dit que dès ce moment nous serions tous ensemble, n’ayant plus la possibilité de quitter la salle, jusqu’à la marche sur le feu.

Nous avons bougé notre corps, nous avons dansé, nous avons médité, nous avons encore dansé, nous nous sommes ancrés dans notre corps en marchant comme des gorilles puis nous avons scandé le mantra « pouma – pouma – pouma… » qui n’allait plus nous quitter. Nous avons marché sur un foulard qui représentait le feu, nous avons appris à le traverser avec le regard devant soi. Mélanie nous a ensuite fait visualiser la descente de la salle en file indienne, les escaliers, la pelouse humide et fraîche sous nos pieds qu’on allait traverser, le cercle qu’on allait former autour du feu avant de passer chacun son tour.

Après une dernière danse, la porte s’est ouverte, on s’est mis l’un derrière l’autre, scandant notre « pouma ». J’avais l’impression de déjà connaître ce parcours, de l’avoir déjà fait. J’étais calme dans mon corps, pourtant au fond de moi, il restait cette question : « Comment est-ce possible ? ». Nous étions tous dans la même énergie, il n’y avait pas la possibilité de laisser ce doute m’envahir, il ne faisait que traverser mon esprit pour se dissiper, l’énergie était trop forte, le mantra empêchait de laisser la place à autre chose. J'ai regardé le premier traverser, il s’est retrouvé dans les bras de l’intervenante, heureux, il allait bien. J’ai regardé le deuxième passer, le troisième… je me suis retrouvée devant ce feu « pouma-pouma ». J’ai regardé au loin, j’ai senti Mélanie qui m’encourageait et je me suis dit « ça y est » : un pas, deux pas, trois pas, quatre pas, je marche, je ne ressens même pas la chaleur, cinq pas, six pas, sept pas… je suis arrivée, accueillie par l’intervenante… Je n’avais même pas eu l’impression de marcher sur quelque chose d’exceptionnel, c’était naturel. Je me suis remise dans la file et j’ai regardé les gens traverser, puis la joie les accueillir, j’avais l’impression de les entendre, « je l’ai fait ». J’ai marché une deuxième fois, presque trop sûre de moi, et j’ai ressenti une pointe de chaleur, je me suis dit « oh là ! » et j’ai continué. C’est ce qu’on appelle un « bisou du feu ». Puis les autres fois, c’était à nouveau aisé. Mélanie nous interrompait parfois pour remettre des braises rougeoyantes. Elle nous a ensuite demandé d’arrêter le « pouma » et nous avons marché dans le silence de la nuit, parfois seuls, parfois à deux. Même les gardiens du feu auraient pu traverser, car ils étaient prêts, on leur avait transmis l’énergie. Nous avons arrêté quand les braises n’étaient plus suffisamment chaudes.

Nous avons mangé la traditionnelle crème au chocolat dehors, nos pieds nus dans la pelouse. Mélanie nous a dit : « N’oubliez pas que vous avez marché dans les braises à 800 degrés ». Car on ne s’en rendait même plus compte. Tous nos pieds allaient bien.

Je suis rentrée chez moi, j’ai pris une douche et j’ai senti que l’eau tiède semblait très chaude sur certaines parties du pied, principalement les orteils, mais c’était le seul effet.

On a marché sur ... le feuOn a marché sur ... le feu

Le lendemain, nous avons fait différentes activités sur la confiance, le laisser-aller, le jeu, le développement personnel.

Nous nous sommes quittés avec beaucoup d’émotions, nous avions traversé des éléments, mais nous avons surtout traversé notre vie.

L’après

A la question : comment est-ce possible ? Le groupe permet de monter l’énergie à la même puissance que celle du feu et de la garder élevé afin qu’elle ne nous brûle pas. Le lendemain, Mélanie nous a expliqué qu’à un moment donné notre énergie stagnait et que, par la méditation, elle s’est à nouveau expansée. Pour elle, il n’est pas nécessaire d’en savoir plus, de comprendre le pourquoi du comment, cela marche, c’est tout, mais rien ne nous empêche de faire des recherches personnelles si l’envie nous en dit…

Les « bisous du feu », ce n’est pas réellement des brûlures, car ce n’est qu’un petit point rouge qui disparaît le lendemain ou quelques jours après. Cela représente des endroits du corps et quand ça disparaît, l’organe est soigné, donc on ne met rien dessus, on laisse le corps guérir tout seul.

Ce que disait une participante, on a marché en pleine conscience, on n’était pas dans une transe, mais on était hyper-clairvoyants, sachant exactement ce que nous faisions.

Le lundi, tous mes collègues voulaient voir mes pieds, mais je n’avais rien à montrer… c’était le moment le plus bizarre, j’avais envie de dire que je l’avais réellement fait, mais il n’y avait aucune preuve, même le « bisou du feu » avait disparu. Dans l’ambiance du stage, c’était normal, mais dans la vie de tous les jours, cela paraissait abstrait !

J’avais oublié de prendre des charbons du feu pour les ramener chez moi, comme symbole. J’ai envoyé mes parents en chercher. Mon père s’était organisé avec une petite pelle en métal et un bocal en verre, je trouvais qu’il exagérait. Ils y sont allés le mardi après-midi, ils ont trouvé l’endroit et les braises étaient toujours chaudes depuis le samedi soir... Mon père m’a dit que s’il les avait prises avec les mains il se serait brûlé. C’était un bel indice, je n’avais pas rêvé !

On a marché sur ... le feu

Ce que j’en retire

Si ce qui me paraissait impossible est possible, alors tout est possible !

On peut tout guérir avec notre énergie ! La médecine conventionnelle est limitée par rapport à ses capacités, par contre, notre corps est illimité. Cela me paraît une évidence qu’un cancer en phase terminale puisse aisément se guérir avec notre énergie, nous avons tout en nous pour le soigner. Et nous pouvons guérir de tout en un instant.

Quand on dit, dans les méditations, dans la spiritualité, que nous sommes des êtres de puissance, que nous sommes infinis avec des possibilités infinies, si j’en doutais encore, maintenant je l’ai vu. Et ce sont nos capacités normales.

Entre le voyage astral où j’ai vu que mon être énergétique pouvait voyager partout et la marche sur le feu où mon corps physique a de multiples capacités, j’ai vraiment pris conscience que nous sommes extraordinaires et c’est de l’ordre de l’ordinaire. Je ne suis pas une exception, puisque tout le monde a ces mêmes pouvoirs, même dans le doute. C’est à la portée de chacun en tout temps, on a juste le choix de l’accueillir ou non.

Cependant cela me choque qu’on ne l’enseigne pas ! Pourquoi les personnes sont encore si bornées entre nos émotions qui nous submergent, notre vie où on a plus appris à travailler, forcer les choses, combattre pour y arriver et que tout cela nous empêche de nous expanser de façon phénoménale !

D’avoir vécu ce moment me montre à quel point on est riche, à quel point on peut tout remettre en cause ce qu’on nous a appris, ce qui nous limite dans notre vie… nous avons tout à disposition, toutes les capacités… et surtout tous les choix et finalement, nous pouvons le partager !

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