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Rachel Monnat / Accrosens

Rachel Monnat / Accrosens

Parler de la vie, de la sexualité...


On est tous polyamoureux

Publié par Rachel Monnat sur 25 Mai 2022, 10:38am

Catégories : #amour, #la vie, #liberté, #peur, #spiritualité

Peintre: Pierre-Auguste Cot, 1873

Peintre: Pierre-Auguste Cot, 1873

Je discutais avec une amie et elle me disait le grand tabou n’est pas la sexualité, mais l’amour !

Cela peut surprendre…

À l’école maternelle, un garçon et une fille jouent souvent ensemble, les autres enfants diront qu’ils sont amoureux, on les a déjà étiquetés. On apprend l’amour exclusif dès la prime enfance. En fait, on ne l’apprend même pas… c’est une évidence liée au schéma autour de nous. La majorité des histoires prônent l’amour dans le couple…

Le jeune adulte va essayer de trouver le conjoint pour sa vie, l’âme sœur. Celui avec qui on doit être bien, avoir une belle sexualité, des beaux partages, des belles conversations, avoir des activités en commun. Celui qui lui permettra de vivre le bonheur, comme si on ne pouvait le trouver seul.

Ensuite il y a le mariage, puis le divorce… on s’est rendu compte qu’une fois marier, ce n’était pas la vie rêvée.  Alors, on recherche un autre partenaire, celui qui sera le bon… et on se remet en couple… Etc.

Comme disait un ami, on est passé de la monogamie, à une vie avec plusieurs relations monogames dans sa vie.

On met tellement de pression sur le partenaire pour qu’ils répondent à toutes les exigences qu’on s’est fixé du bonheur ! Cela devient souvent invivable pour l’un des partenaires, voire les deux. Je vois de la jalousie, de la possession. Si l’un trompe, où à simplement une affinité avec quelqu’un d’autre, l’autre se sent brimé, abandonné, perd confiance…

On passe énormément de temps à vouloir construire quelque chose, à être déçu, découragé, à se séparer, digérer l’histoire et rebâtir… et on trouve cela normal !

Mais l’amour n’est-il pas universel ?

Pourquoi mettre sont dévolus sur une seule personne quand la terre compte des milliards de gens ? Pourquoi cette unique personne devrait tout apporter ?
Pourquoi faire porter ce fardeau à la personne qu’on dit aimer ?

Et si l’amour était simple
Bien plus simple…

Et si on acceptait d’être tous polyamoureux ?

Cela ne veut pas dire forcément, avoir plusieurs partenaires sexuelles… Cela veut dire créer l’amour autour de nous, créer des liens avec les personnes qui nous apportent quelque chose dans notre vie, peu importe le sexe de l’autre personne… Car une amitié, c’est de l’amour…

J’ai l’impression que tout le monde a envie de créer des liens… des liens qui donnent des papillons dans le ventre…

Mais, beaucoup ne se l’autorise pas, que cela soit par culpabilité, par peur de blesser l’autre, parce qu’on est convaincu que l’amour est exclusif… par peur de se sentir abandonné…

Mais n’est-on pas davantage abandonné en mettant son dévolu sur une seule personne ?

Si on laissait les amours venir à nous… ne nous sentirions pas plus aimé, et plus en confiance ?

Ce sont nos blessures qui nous empêchent de vivre l’amour au sens large… et c’est l’amour exclusif qui renforce nos blessures au lieu de les panser…

De plus en plus de personnes cherchent à se remettre en question sur leur envie réelle de vivre le couple et d’essayer de ne pas suivre le schéma. Mais, parfois, on ne sait même pas qu’on suit un schéma…

Je pense qu’on est tous polyamoureux… on aime créer de nouvelles relations, créer de nouvelles affinités… Le fait d’avoir une amitié forte avec une personne du même sexe, ou non qu’on soit homo ou hétérosexuel… c’est de l’amour…

L’amour n’a aucune limite,
L’amour c’est de l’amour,
Qu’importe jusqu’où va la relation…

Chaque relation est unique.

Quand un couple se forme… c’est important de discuter, de savoir ce que chacun a envie de vivre et de voir si c’est compatible avec l’envie de l’autre ou non…

Quand il n’y pas de cachotterie, il n’y a pas de tromperie.

L’amour il y en a assez pour tout le monde… à nous de trouver les personnes qui l’enrichissent.

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F
Je suis entièrement d'accord, encore des paroles très sages. Il faut parfois savoir prendre de la hauteur par rapport aux dogmes de notre société et ce qui est pris pour immuable et acquis. Ces règles ont été posées par des années d'une société judéo-chrétienne et même si je ne suis pas pour tout chambouler, les règles ont du bon dans la société pour retrouver des repères, il est bon parfois de savoir s'en détacher et de se demander pourquoi.<br /> <br /> Il en va de même pour la sexualité. Faire l'amour est un beau moment de partage, de douceur, de sensualité, indispensable à l'équilibre humain. Comme un enfant a besoin du contact de sa maman nous avons besoin de contact humain et d'amour sous toutes ses formes. Si l'on prend de la hauteur, finalement qu'est-ce qui fait qu'on peut aller manger avec une personne de l'autre sexe hors du couple, mais qu'on ne peut pas faire l'amour, en tout bien tout honneur ? Encore des règles que l'on pose comme dogmes, comme piliers de notre société, mais qui finalement sont tout aussi discutables à partir du moment où tous les protagonistes concernés sont d'accord de s'affranchir de ces règles. Et là tout devient possible, intéressant, et on s'ouvre à une autre dimension, celle de la sensualité avec une autre personne que son conjoint, sans pour autan avoir envie de casser le couple. <br /> <br /> Le polyamour va dans cette direction et c'est tellement intéressant de l'explorer, et en couple c'est encore mieux, avec une belle complicité.
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R
Merci François pour votre commentaire.

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