Hommage au pénis

Pendant longtemps, le pénis me faisait peur. Quand je voyais un homme bander, j’avais l’impression que je devais le satisfaire de quelques façons que ce soit. Je pensais qu’une femme ne refusait pas un homme qui bande, sinon il devient méchant. Alors je détournais la tête pour faire comme si je n’avais rien vu. Quand un homme me demandait une fellation, je devais le regarder et je devenais si maladroite, ne sachant comment faire, c’était la corvée. Puis, j’ai lu un livre « les 203 façons de rendre un homme fou au lit », il y avait un chapitre sur la fellation. Il disait que ce n’était pas seulement un va-et-vient de la bouche, mais qu’il fallait s’amuser, c’était un jeu de la langue, des dents, de la bouche avec le pénis qu’il fallait être inventif et que c’est en aimant le faire que l’homme aura du plaisir. Alors c’est ce que j’ai fait, j’ai joué avec cette verge et j’y ai pris du plaisir et pas seulement moi… J’ai appris à le regarder, à le voir se déployer, se durcir, grandir, se gorger de sang sous l’effet d’une émotion, d’un désir, d’une sensation, d’un toucher… Et maintenant quand je vois un homme bander, je le remercie de ce beau compliment.